Anaïs Daurtieu : "Je note que de plus en plus de personnes se préoccupent des abeilles

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En 1981, année de sa création, la coopérative apicole « APICOP » ne comptait qu’une trentaine d’adhérents. À l’époque, ils s’étaient unis afin de pouvoir acheter en gros, et donc moins cher, du matériel. Ce qui leur permettait, du même coup, de répercuter la baisse au niveau de la clientèle en vendant leurs pots de miel moins chers. « Aujourd’hui, nous dénombrons près de cinq mille adhérents dont trois mille produisent dans l’Aude », confie Anaïs Daurtieu, la directrice d’APICOP. « Et nous avons sept antennes dont deux dans le département, à Carcassonne et Coursan ; à Saint-Sylvestresur-Lot (Lot-et-Garonne) ; Labruguière (Tarn) ; L’Union (Haute-Garonne) ; Foix (Ariège) ; et Pézilla-la-Rivière (Pyrénées-Orientales) ».

Chiffre d’affaires en hausse

La coopérative vend donc du matériel : des ruches, bien sûr, mais aussi des extracteurs de miel ; des maturateurs (ils servent à enlever les impuretés avant la mise en pot) ; les gants ; le chapeau-voile ; l’enfumoir ; les bocaux ; les étiquettes... Les apiculteurs adhérents sont très divers, allant des amateurs aux professionnels, en passant par les particuliers qui, eux, ne possèdent qu’une dizaine de ruches pour leur consommation personnelle, familiale, mais qui sont de plus en plus nombreux. « Je note que davantage de personnes se préoccupent des abeilles », se réjouit la directrice « sans doute parce que le miel est beaucoup plus en vogue qu’auparavant, plus apprécié, certes, mais je crois qu’il existe aussi actuellement une prise de conscience concernant les problèmes auxquels sont confrontées les abeilles ». Une chose est sûre, le nombre d’adhérents augmente régulièrement. La preuve : le chiffre d’affaires a augmenté de 10 % par an ces deux dernières années. C’est plutôt une bonne nouvelle, surtout à l’heure d’une concurrence qui ne s’annonce pas forcément rude mais qui en tout cas persiste. « Il est vrai que depuis dix ans, on voit apparaître des magasins apicoles un peu partout. Des petits malins ont repéré le filon... C’est pourquoi j’ai décidé de réagir d’une part en agrandissant nos locaux de la Bouriette, et puis en développant la communication ».

Le premier prospectus édité depuis 1981

Anaïs Daurtieu ne croit pas aux situations installées et définitives. Consciente d’occuper une niche, elle n’anticipe pas moins l’avenir. La surface de la coopérative va passer, dès 2017, de 500 à 1000 m², soit davantage d’espace dans lequel une place sera spécialement réservée aux professionnels : « Non seulement on continuera de vendre du matériel mais nous fournirons des produits issus de la ruche ». Dès janvier prochain, APICOP achètera un bâtiment voisin du sien. « Et surtout, nous continuerons d’être présents dans les marchés, les foires, comme le weekend dernier au Dôme, à Carcassonne. Pour nous c’était une première, comme d’ailleurs l’édition d’un prospectus publicitaire : ça ne s’était jamais fait... ».

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